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Courrier à la rédactrice en chef de la revue Dentoscope...

RÉPONSE AU DR AMANDINE PARAT

 

 

 

Madame, chère consoeur,

 

Nous avons eu une très brève discussion téléphonique en Avril 2022, suite à votre décision de ne pas publier mon article intitulé:

« En finir avec la maladie parodontale ».

 

Je dois vous avouer que j’ai été surpris par votre décision, car c’est bien la première fois que je rencontre ce genre de problème avec la revue Dentoscope, et ce depuis 2010.

Dois-je donc en conclure que la seule politique de la revue désormais est commerciale…et ne laissera plus la parole à des praticiens qui feront état de leurs observations et idées générales sur la profession et sa mission dans la santé, en général, s’ils ne présentent pas de matériel à vendre ?…

 

Lors de cette très courte discussion, vous m’avez simplement donné comme arguments motivants votre décision, la qualité des photos (ce qui peut se résoudre par le choix instantané d’autres clichés…).

Cet argument ne constitue pas un argument très scientifique lors d’un débat qui se veut l’être depuis 2010…!

 

Vous êtes la nouvelle rédactrice en chef de cette revue, vos prédécesseurs ont eu la qualité intellectuelle d’ouvrir le débat, et de me laisser m’exprimer sur mes différentes réflexions et travaux depuis que j’exerce c’est à dire 1983.

 

Votre deuxième argument a été que je n’apportais rien d’innovant…! 

Depuis mes études au cours desquelles j’ai appris que deux maladies d’origine bactérienne décimaient les dents des humains, rien n’a bougé, si ce n’est le taux de parodontopathies qui à l’air d’avoir augmenté, malgré les progrès techniques, et en même temps que l’augmentation de la prise de conscience de l’importance de l’hygiène en général, et de l’efficacité des produits d’hygiène…un comble.!

 

C’est bien sur ce deuxième argument que l’analyse que je vais faire va porter, car je ne suis en rien un photographe…!

 

Je vous ai fais la remarque lors de ce bref monologue, qu’effectivement la méthode de traitement par le TPA, que j’ai reprise et modifiée en supprimant toute anesthésie, et que je pratique depuis 22 ans maintenant, a été créée par le Docteur William Hoisington, pour qui j’ai le plus grand respect, fidélité, et loyauté…qualités en voie de disparition…

Contrairement à certains, je ne m’approprie pas les « découvertes » des autres…

Cette méthode a la particularité de ne pas utiliser autres instruments que des curettes… SE RÉALISE EN UN TEMPS…ne nécessite aucune anesthésie, et aucun produit médicamenteux, donc elle n’intéresse aucun industriel, comme pour les ultra sons et lasers…Mais cette pratique ne constitue pour moi, en rien LE traitement Parodontal, en tous cas pas le traitement étiologique, car je dis depuis de nombreuses années que les bactéries, si elles participent à la réaction immunitaire, ne sont en aucun cas la cause de la perte des dents, par le processus parodontal, en tout cas, pas sur un nombre de cas aussi élevé…
 La perte de la dent vient d’un processus global, commun à notre espèce, à savoir la cicatrisation, en cela je suis déjà innovant depuis 2010…à moins que l’université enseigne désormais cette « ÉVIDENCE BASE »…?

Sans donner ses sources alors…

 

Je comprends bien que votre revue fonctionne grâce à la publicité, puisqu’elle est adressée à tous les dentistes de France gratuitement.

Il n’en reste pas moins vrai, qu’économie et science ne peuvent pas être discutée sur le même plan…c’est pourtant ce que vous faite.

 

je vais tacher de vous éclairer sur ce qui est innovant dans ma conception de la parodontologie et qui peut être vous aurait échappé, tant le formatage dans notre profession est difficile a supprimer, laissant de côté les aspects économiques, qui ne m’intéressent pas d’un point de vue de la probité intellectuelle.

 

Vos prédécesseurs, dont je ne citerais pas les noms, ont eu le courage de me publier, ce qui a permis d’avoir des débats sur le plan scientifique, et je constate avec joie, que déjà, à vous entendre au bout du fil, certains des responsables de l’enseignement, ont fait de mes remarques leur propre voie, et l’enseigne sans « rendre à César » (comme vous me l’avez fait remarqué, lors de notre entretien, certainement en faisant allusion à un article que j’avais publié sous leur directoire: « Rendre à César » ).

Les différences fondamentales, et toujours très différentes de votre enseignement sont les suivantes:

 

  • La toute première, et la plus importante à mes yeux, est la vision vraiment différente et particulièrement « innovante » sur la nature de cette pathologie enseignée toujours comme maladie auto-immune d’origine bactérienne…ce qui pour moi constitue une fausse route et ce à de nombreux aspects.

 

Les inflammations que nous observons lors du processus parodontal, sont identiques lors du processus de cicatrisation, que l’on peut observer au cours de la fermeture de toutes blessures, plus ou moins infectées par des micro-organismes et ne constitue en rien le tableau d’une maladie.

La perte de la dent, qui verra la fermeture quasi- immédiate de la gencive, en est la cicatrisation de cette blessure.

 

Sinon la cavité buccale serait le seul endroit du corps qui se verrait « attaqué » par les bactéries, dans un taux inégalé ailleurs et perdrait quasi systématiquement le combat…?!

La perte de la dent est la cicatrisation d’une blessure.

La cavité buccale est aussi le seul endroit du corps, où, lorsque l’on voit un trou, ou un saignement, on parle de maladie et non de blessure…

Il est légitime alors de se poser la question, que fait l’organisme, face à deux pertes d’étanchéité, émail et parodonte? C’est le seul endroit du corps, où il n’aurait toujours pas trouvé de solutions, en plus de 100000 ans…? 

Aurait il patiemment attendu, l’avènement de la dentisterie?

 

Je traite un grand nombre de médecins et chercheurs, qui enfin, trouvent un sens logique à leur problèmes parodontaux.

Les micro-organismes sont impliqués, comme dans toutes blessures, mais ne constituent pas la cause d’une maladie…c’est une affirmation innovante (depuis 2010, premier article sur Dentoscope!)…mais il s’agissait de la réponse à une question qui s’est posée à mon esprit , dès ma sortie de l’université…

 

De toutes ces constatations il en découle l’absence de différents types de parodontites comme on veut bien toujours l’enseigner.

L’organisme humain, connait l’ensemble des bactéries le composant, et il peut réagir différemment en fonction de leur pouvoir pathogène, c’est une réaction normale acquise lors des millions d’années d’évolution.

 

Mais aussi il ne sert à rien de connaitre les différentes bactéries impliquées dans le processus, qui sont obligatoirement anaérobies, puisque se trouvant dans les poches parodontales privées d’oxygènes.

 

  • La deuxième est sur la technique de soins parodontaux, qui est aussi bien différente. Elle se pratique en une seule et unique séance sans anesthésie et ce aussi pour des raisons bien édifiée, jamais enseignée…je la réalise depuis plus de 22 ans avec un succès inégalé. Cette technique fait intervenir un instrument simple et peut couteux (!) qui est le seul instrument d’hygiène de la racine, (Root In) et ensuite de contrôle et d’hygiène du joint étanche autour de cette racine, ce qui est l’intelligence même de cette méthode (Il est aussi le plus efficace lors de péri-implantites).

 

  • La troisième découle tout droit de la nature de ces pathologies et  devient le véritable traitement étiologique des désordres parodontaux.

L’utilisation systématique de l’orthodontie, est le véritable traitement étiologique, des blessures parodontales.

(A l’aide de gouttières transparentes, et non bagues et fil, et sans aucune extractions parfaitement inutiles, et responsables de blessures supplémentaires, et de surcharges sur les dents…)

Les bactéries ne peuvent pas être responsable de maladies touchant 90% de la population, elle sont juste impliquées, et responsables de l’action immunologique qui va détruire le support osseux et par là, éliminer la dent non étanche, (carie, fracture ou parodonte), c’est ce que l’on appelle depuis des millions d’années une cicatrisation…c’est ce qui est INNOVANT pour moi.

Tout dentiste ayant un minimum d’expérience aura pu faire cette constatation: lorsqu’il existe des racines résiduelles, lorsque la dent à été déminéralisée par le processus carieux (qui n’est en rien une maladie…) , que ces racines sont juste au niveau de la gencive, il n’y a jamais de problème parodontal autour…! Il y a une raison à cela, et pourtant, les bactéries sont toujours présentes…?

 

  • la quatrième différence est l’importance de l’action de l’émotionnel dans l’origine des parodontopathies que j’ai déterminé il y a plus de 30 ans et qui a un rôle prépondérant dans le démarrage du processus.
  • Le cocktail, « ÉMOTIONNEL/DENTS MALPOSITIONNÉES/ESPACES ÉDENTÉS » est l’origine du processus parodontal, et non une simple attaque bactérienne qu’aucun scientifique n’aura pu observer chez aucun patient…
  • Il suffit juste de poser les bonnes questions aux patients et non les mettre en position de responsable à cause de leur mauvaise hygiène…pour qui se prend on?…
  • Une autre différence fondamentale , est le rôle de l’hygiène, qui pour la plus part des praticiens devient, à cause d’une vision restreinte de ces pathologies, le geste salvateur, qui pourrait permettre de voir l’ensemble de ces pathologies diminuer voir disparaitre , si l’on en croit l’insistance sur le patient…Il n’en n’est rien, l’hygiène pour moi a un tout autre rôle…

 

Pour finir cette mise au point, je viens de lire un article dans Dental Tribune, d ans lequel deux ou trois praticiens de Suisse, Italie…affirme changer un paradigme dans le traitement des parodontopathies de stade 4, pour lesquelles ils préconisent l’usage de contentions et d’orthodontie…!

 

En 2011 j’ai sorti sur le Dentoscope un article s’intitulant « Contentions dans le traitement BOST » car je réalise ce type de traitement avec le r William Hoisington depuis les années 2000, c’est exactement pour cela que votre prédécesseur , m’avait par ailleurs contacté à l’époque, nous sommes dans le début des années 2000!.

Je vous rappelle que j’ai traité grâce à ces fibres de verre, le très célèbre musicien du groupe Deep Purple, Jon Lord, en 2007…

 

J’ai aussi publié dans la même revue « Vagabondage dans le monde de la parodontologie parodontologie » dentoscope N° 123.

A la suite de cet article, il y a eu une réaction de notre confrère le Dr Deslot, qui s’est permis de me traiter de « Vagabond »…!

Quelques années plus tard tout le monde s’accorde à dire sur un congrès à Copenhague , qu’il faut contenir les dents et réaliser des traitements d’orthodontie…sur quelles bases de travail ont ils pu faire cette prouesse ?…Pouvez vous me donner les bases de travail et les sources, s’il vous plait…?

 

Comme par hasard vous me bloquez un article, pour lequel votre prédécesseur , me dit à sa lecture que celui-ci va faire bouger les facs, vous interdisez sa publication, et un mois plus tard, des « scientifiques » sortent les mêmes conclusions thérapeutiques….Avez vous une explication cohérente à me fournir?

Vous vous doutez bien que je ne vais pas en rester là, et que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir, pour rétablir la vérité…

 

Cordialement.

 

Dr Jean Michel Pelé

 

  • Dentoscope N° 185 PELÉ/SABOUNI
  • Dentoscope N° 123
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